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DAWN DUNLAP




Ce n'est ni la première ni la dernière fois que je croque dans ces articles des portraits d'actrices qui n'ont dû leur présence sur les écrans qu'à des phénomènes de société ou de petits incidents qui ne les concernaient pas mais qui leur mit le pied à l'étrier. Indépendamment de leur beauté ou de leur talent, elles étaient là au bon moment. Après tout, Barbara Stanwyck et Bette Davis ne se seraient jamais montrées sur un écran si on n'avait pas inventé le micro. La Century Fox n'aurait jamais engagé Jayne Mansfield si Marilyn Monroe s'était montrée plus coopérative et moins instable. Quant à la charmante Dawn Dunlap elle n'aurait jamais fait de cinéma si dans la mouvance de l'après 1968, la libération sexuelle ambiante n'avait pas provoqué une escalade de l'érotisme au cinéma.

Dans le cinéma de plus en plus explicite des années 70 où la nudité était courante, voire inévitable, un film résolument classé X "Gorge Profonde" contant les déboires d'une jeune femme ayant le clitoris étrangement placé dans la gorge sera distribué dans le circuit normal. Le film fera de son actrice Linda Lovelace une célébrité au même titre que Catherine Deneuve, Mireille Darc ou la star des stars du jour Sylvia Kristel. Le cinéma s'érotisait mais le public du dimanche après-midi désertait les salles obscures préférant encore regarder Jacques Martin à la télévision.



Il fallait trouver l'idée qui rendrait moins choquant le cinéma du jour qui ne visait qu'à renouveler le scandale du "Dernier tango à Paris" ou des "Valseuses". En 1977 vient l'idée de poétiser la chose. Il est fait appel au photographe David Hamilton qui s'est fait le spécialiste de beautés à peine pubères noyées dans un flou artistique pour réaliser Bilitis. Un film à haute teneur poétique d'après l'œuvre de Pierre Louÿs. Le pari se révèle gagnant. Le succès est là. le film réussissant la prouesse de drainer vers les salles un public adolescent rêveur et quelques vieux curieux très avertis. Accessoirement le film fera beaucoup pour la notoriété de Bernard Giraudeau qui devient le nouveau "chouchou" des filles.



En 1980 il est décidé de renouveler l'expérience "David Hamilton et ses demoiselles dans son célèbre flou artistique". Ce sera "Laura, les ombres de l'été". Et pour incarner la juvénile Laura, fille adolescente de la sublime Maud Adams il fallait une juvénile inconnue. Ce fut la jeune texane Dawn Dunlap. Un accident, une coïncidence. presque un exploit.


Dawn Marie Dunlap est née à Austin au Texas le 17 Mai 1963 (et non 62 comme l'ânonne Wikipédia)

Après avoir réussi le casting et tourné "Laura, les ombres de l'été", Dawn rentrera comme c'était prévu dans son Amérique natale. On la verra encre dans quelques films mais sa carrière sera on ne peut plus éphémère. Rentrée en 1981, son film suivant sortit en 1982. Elle abandonnait définitivement sa carrière en 1985 après son sixième films.

Elle laissa alors l'oubli le plus absolu se faire sur sa personne et sur son nom.

Celine Colassin



QUE VOIR?

1972: Laura, Les Ombres de l'Été: Avec James Mitchell

1982: Night Shift: Avec Shelley Long et Henry Winkler

1982: Liar's Mom: Avec Cindy Fischer et Matt Dillon

1982: Forbidden World: Avec Jess Vint

1983: Heartbreaker: Avec Fernando Allende

1985: Barbarian Queen: Avec Lana Clarkson

 

 

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