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ELIZABETH ALLAN




Elizabeth Allan que l’on pourrait parfois confondre avec Constance Bennett, Gail Patrick ou quelques autres standing ladies de son époque dont elle partage l’allure folle et la silhouette diaphane est une actrice anglaise. Née à Skegness dans le Lincolnshire le 9 Avril 1908,

cette jeune personne de bonne famille et d’éducation parfaite souhaita devenir comédienne. Elle suivit une très solide formation qui lui permit de débuter dans les tragédies shakespeariennes avant de fêter ses vingt ans. Elle fera très tôt partie de la troupe du très sérieux Old Vic Theatre, fief de Noël Coward et Laurence Olivier. Après avoir servi les grands auteurs durant quatre ans, elle fait ses débuts au cinéma en 1931. La MGM a alors des studios à Londres et les films qui s’y tournent ont la réputation d’être plus dignes, plus distingués et de meilleure tenue morale que ce qui se fait sous le soleil d’Hollywood!

Elle débute donc en 1931 dans « Alibi » qui n’est rien d’autre qu’une enquête  on ne peut plus british du détective belge Hercule Poirot.


Fréquentant ce qui se fait de plus distingué, pour ne pas dire de plus snob dans le « tout cinéma » londonien, ses proches sont Noël Coward, bien entendu, les Olivier, Laurence et Vivien, les Korda, Alexander et Merle, Cecil Beaton ou John Gielgud. C’est Herbert Marshall, l’acteur héros de la grande guerre où sa bravoure lui coûta une jambe qui la présenta à son futur mari Wilfred J. O’Brien. Le couple se maria en 1932 et allait rester uni durant 45 ans, jusqu’au jour fatidique de 1977 où Elizabeth ne fut plus épouse mais veuve.



Entretemps, Hollywood et la MGM qui l’avait sous contrat avait fait d’Elizabeth une grande dame pour films prestigieux. Même si, il faut bien en convenir, elle n’y tenait que rarement le premier rôle. Mais ses personnages étaient intéressants, elle régnait, follement chic et distinguée sur leurs destinées qu’elle menait à bien en faisant de chaque réplique un petit chef d’œuvre de l’art parlé.

Mais on ne traite pas une lady anglaise comme on traite une poule de bastringue! 

La MGM allait l’apprendre à ses dépens. Elle rechigna pour un rôle qu’elle jugeait indigne de sa personne. Le studio négocia, ce qui était déjà une faute de goût.

Si elle tournait « La Marque du Vampire », elle serait ensuite l’épouse intègre de Robert Donat, médecin se laissant corrompre dans « La Citadelle ». Mais alors qu’Elizabeth bataillait avec son vampire, Rosalind Russell obtenait le rôle promis dans « La Citadelle ». Outrée, elle traîna Mayer devant les tribunaux et rentra dans sa chère Angleterre attendre la suite des évènements, drapée dans sa rage, sa rancune et sa dignité outragée!



Elle restera en Angleterre, deviendra une actrice de première importance alors qu’elle était déjà de premier ordre et saura évoluer avec beaucoup de grâce et d’esprit dans des rôles qui correspondront toujours à son âge.

Des rôles qui sont maintenant des premiers rôles comme il se doit!

Elle savait aussi se montrer drôle et fine mouche et fit longtemps la délectation des téléspectateurs anglais qui n’aimaient rien tant que de la voir surgir dans leurs émissions préférées.

Son élégance raffinée restait d’ailleurs toujours aussi parfaitement irréprochable.

Elle avait considérablement ralenti son activité au cinéma durant les années 50 et ne passa pas le cap des années 60 aux écrans.

Honorée dans son pays sans être anoblie, elle décède peu après avoir fêté ses 82 ans le 27 Juillet 1990.

Celine Colassin.



QUE VOIR?

1931: Alibi: Avec Austin Trevor et Franklin Dyall

1931: Black Coffee: Avec Adrienne Allen et Austin Trevor

1932: Insult: Avec John Gielgud

1932: Down our Street: Avec Nancy Price

1933: The Shadow: Avec Henry Kendall

1934: Men in White: Avec Myrna Loy et Clark Gable

1934: The Mystery of mr X: Avec Robert Montgomery et Lewis Stone

1936: Camille: Avec Greta Garbo et Robert Taylor

1937: The Soldier and the Lady: Avec Anton Walbrock et Akim Tamiroff

1942: The Great Mr Handel: Avec Wilfrid Lawson

1944: He Snoops to Conquer: Avec George Formby

1951: No Highway: Avec Marlène Dietrich et James Stewart

1953: Twice upon a Time: Avec Hugh Williams

1955: The Brain Machine: Avec Maxwell Reed

1958: Grip of the Strangler: Avec Boris Karloff et Jean Kent

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