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NADIA CASSINI




L'actrice d'origine Italo-anglaise Nadia Cassini est pour moi le symbole de toute une époque. L'époque libertaire de tous les possibles, celle des années 70. Malgré l'intérêt très relatif de sa carrière d'actrice, Nadia Cassini, terriblement de son temps porta haut et clair l'étendard de sa liberté triomphante. Et dieu du ciel, comme son look me fit rêver au fin fond de mon école. Sûr et certain: Quand je serais grande, je m'habillerais comme elle. Manque de bol, quand je fus grande, Madonna avait pris le pouvoir du look avec ses racines grasses, ses marcels à trou-trous et ses crucifix. Pauvre de moi. Pourquoi, comme Nadia ne suis-je pas née à Woodstock?


La future Nadia Cassini naît vraiment à Woodstock, le 2 Janvier 1949 de parents comédiens en tournée. Elle est Lou Gianna Müller pour l'état civil. Très tôt, elle va se libérer de la tutelle parentale pour voler de ses propres ailes vers ce qu'elle espère bien être la gloire.

Elle a 19 ans lorsqu'elle fait ses premières photos de mode et son physique colle parfaitement avec l'époque. La jeunesse relègue subitement les coiffures crêpées et les jolies robes de Jackie Kennedy au musée des horreurs au profit du batik, du coton indien, des sandalettes, des bijoux barbares, des seins nus et du body painting pour le happening du samedi soir. Marilyn sur ses photos à l'air, momentanément il est vrai, d'un dinosaure, le look, maintenant c'est Nadia Cassini (entre autres).


La belle  l'esprit pragmatique a cependant fait la conquête du Comte Igor Cassini, frère d'Oleg Cassini, couturier de stars et accessoirement de...Jackie Kennedy. Nous sommes en 1968, Nadia devient Comtesse, bientôt elle sera maman d'une petite Cassandra. Très internationalisée, la sublime Comtesse Cassini se partage entre Rome Milan, Londres et Paris.

Elle fait du cinéma bien sûr, surtout en Italie où son physique ne pouvait manquer d'interpeller les cinéastes.

C'est en visionnant "Chronique des Années de Braise", palme d'or au festival de Cannes 1975 qu'elle aura un coup de foudre pour l'acteur grec Jorge Voyagis. Au festival de Cannes suivant, le beau Jorge, joliment moustachu reviendra se pavaner sur la croisette au bras de la très belle Nadia toute de blanc immaculé vêtue. Exit monsieur le Comte Cassini, Nadia vit sa folle passion pour Jorge, sa fille Cassandra sous le bras.

Nadia qui est "vendue" avec un étrange label, celui du plus beau dos du monde (?) devient telles Ursula Andress, Tina Aumont, Marisa Mell et autres Laura Antonelli ou Barbara Bouchet, une des reines de la comédie érotique italienne dont le genre est très florissant. Plus souvent nue qu'habillée, elle égarera son beau Jorge en cours de route et poursuivra une aimable carrière jusque dans les années 80.


Aimable carrière est une façon peut-être maladroite de dire les choses. En fait, la belle Nadia n'a rien d'aimable et a plutôt le tempérament d'un cobra énervé. Le producteur de télévision qui eut un jour la malencontreuse idée de lui faire partager une émission avec .Amanda Lear s'en souviendra toute sa vie.

 Son tempérament de pitbull et le temps passant furent les principales raisons pour lesquelles on vit moins Nadia Cassini.

Une opération de chirurgie esthétique mal menée plus tard aura raison du reste de sa beauté, La belle disparaît de la circulation.

Elle laisse à notre souvenir admiratif quelques aimables films dont l'érotisme comme l'humour s'est bien affadi avec le temps et à tout prendre on est plutôt navrés, voire consternés de leur inconsistance.

Aujourd'hui Nadia vit en Amérique et est devenue une aimable (j'espère) grand mère

Reste que son look impérissable me rend malade de jalousie (hé oui, encore, on ne se refait pas) et que c'est une photo de la belle Nadia minijupée qui garde la porte de mon frigo en période de régime! Ceci dit sans résultat)

St Trop quand tu nous tiens...

Celine Colassin

QUE VOIR?

1971:Mazzabubù... quante corna stanno quaggiù? : Avec Silvana Pampanini

1972: Pulp: Avec Michael Caine, Lizabeth Scott et Mickey Rooney

1977: Spogliamoci sans honte:: existe aussi: sans pudeur, sans reproches (?)

1979: Le Choc des Etoiles: avec Caroline Murno et Christopher Plummer.

 

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